L’auteur rappelle les multiples définitions de la finance responsable. Il montre qu’elles recouvrent de nombreux domaines : fonds éthiques (répondant à des critères d’exclusion de certaines activités), fonds de développement durable (conformes aux normes environnementales), fonds de partage (à visées humanitaires ou caritatives), fonds d’épargne solidaire (favorables à l’économie locale, à l’emploi, au microcrédit…), finance alternative (comme le crowdfunding ou la finance islamique)… L’ouvrage s’efforce de répondre à différentes interrogations : quels sont les apports de la finance (bancaire, de marché, d’entreprise, des ménages…) ? Les milieux financiers ont-ils tiré des leçons des crises financières (éclatement de la bulle internet, nocivité des produits toxiques, développement du shadow banking… ? Les activités financières sont-elles sur-réglementés ? Comment les banques traditionnelles vont-elles s’adapter à la montée de la digitalisation de leurs opérations et à la concurrence des néo-banques. Une première partie de l’ouvrage retrace l’historique des supports de la finance responsable et de son cadre institutionnel. Une seconde partie décrit ses acteurs et ses nouveaux outils. Elle montre notamment les enjeux du Brexit pour l’expansion des places financières d’Europe continentale, et notamment pour celle de Paris. La troisième partie évalue les apports de la finance responsable pour les entreprises, et notamment pour les PME et pour le bien commun. L’auteur rappelle que les responsables européens ont été peu réactifs face aux avancées de la comptabilité anglo-saxonne, principalement orientée vers la création de valeur pour l’actionnaire. Il appelle de ses vœux des initiatives européennes en faveur de la création de valeur pour toutes les parties prenantes de l’entreprise, et de la finance alternative, des services digitaux, de l’évaluation des actifs immatériels, de la protection des données, de la " société à objet social étendu "…
Source : Le Cercle Turgot