L’auteur constate que la raison paraît avoir quitté le débat public et les choix politiques. Les passions semblent avoir pris le pas sur les arguments rationnels. " Le rationalisme unit, la passion sépare. " Ainsi, les solutions d’évidence pour l’emploi, l’éducation, l’immigration… sont autant de plaies ouvertes pour la France. Notre pays s’attarde sans cesse sur son passé, comme le montre le goût exacerbé et mortifère de l’exécutif pour les commémorations de nos gloires et de nos désastres passés. C’est ce " grand refoulement ", forme de dépression collective, mélange de tristesse, de défiance et de suspicion, qui fige notre pays dans le passé plutôt que dans une vision et une action en faveur du changement. L’auteur s’élève contre cette " démission démocratique " et suggère le retour de la société civile à travers des mécanismes de décisions politiques permettant de mieux intégrer la diversité et la richesse nationales : référendum d’initiative populaire, conférence de consensus rassemblant les sensibilités, retour à un vote proportionnel permettant d’intégrer les idées opposées.
Au-delà de cette lucidité sur les périls qui menacent la France et les défis qu’elle devra relever pour éviter la décadence, Nicolas Bouzou ne perd pas son optimisme. Il s’efforce de convaincre que les nouvelles technologies et l’émergence de la société numérique sont de nature à redonner sa prospérité à la France.
Source : Cercle Turgot