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" Le Québec aura-t-il deux, trois, quatre ou cinq partis politiques ? "
Résumé :
" Le Québec aura-t-il deux, trois, quatre ou cinq partis politiques ? " - Un article publié dans l'ouvrage sous la direction de Claude Ryan, Le Québec qui se fait, pp. 231-238. Montréal : Les Editions Hurtubise HMH ltée, 1971, 311 pp.
Au lendemain de l'enlèvement de James Cross, deux esprits aussi différents que Jean-Paul Desbiens et René Lévesque tiraient une conclusion exactement identique : chose certaine, le Québec ne sera désormais plus le même (La Presse et Le journal de Montréal, Québec, le 7 octobre 1970). Puis a commencé l'escalade de l'horreur dans la disproportion même des événements : l'enlèvement de Pierre Laporte ; l'insoutenable suspense collectif sur le sort de deux hommes ravalés à la condition d'otages pour le plus odieux des chantages ; l'appel à l'armée pour appuyer trois polices débordées, exténuées et affolées dans un match, dissymétrique au point de n'avoir pas lieu, avec de minuscules forces de subversion ; l'artillerie lourde juridico-morale du salut public sous le parapluie de la loi des mesures de guerre ; le meurtre de Pierre Laporte dans des conditions laissant supposer une tentative désespérée de fuite ; enfin, l'adoption de la loi Turner, dite d'ordre public, avec ses jolis principes de rétroactivité et de culpabilité par association. [...]
Si " rien ne sera plus comme avant ", il est possible que le tableau de nos partis-québécois en devienne radicalement changé, d'autant qu'il était en cours de transformation récente.
Télécharger l'ouvrage sur Les Classiques des sciences sociales
Au lendemain de l'enlèvement de James Cross, deux esprits aussi différents que Jean-Paul Desbiens et René Lévesque tiraient une conclusion exactement identique : chose certaine, le Québec ne sera désormais plus le même (La Presse et Le journal de Montréal, Québec, le 7 octobre 1970). Puis a commencé l'escalade de l'horreur dans la disproportion même des événements : l'enlèvement de Pierre Laporte ; l'insoutenable suspense collectif sur le sort de deux hommes ravalés à la condition d'otages pour le plus odieux des chantages ; l'appel à l'armée pour appuyer trois polices débordées, exténuées et affolées dans un match, dissymétrique au point de n'avoir pas lieu, avec de minuscules forces de subversion ; l'artillerie lourde juridico-morale du salut public sous le parapluie de la loi des mesures de guerre ; le meurtre de Pierre Laporte dans des conditions laissant supposer une tentative désespérée de fuite ; enfin, l'adoption de la loi Turner, dite d'ordre public, avec ses jolis principes de rétroactivité et de culpabilité par association. [...]
Si " rien ne sera plus comme avant ", il est possible que le tableau de nos partis-québécois en devienne radicalement changé, d'autant qu'il était en cours de transformation récente.
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