Résumé :
" Nous avons commencé notre salon plus tard qu’à l’ordinaire pour ne pas nous laisser aller à cette impression fausse et défavorable que produit nécessairement une revue de deux mille tableaux où les mauvais sont en majorité ; aussi, après trois ou quatre visites au Louvre, les critiques se hâtent-ils de proclamer que l’exposition est d’une faiblesse désespérante, que l’art s’en va, et que le salon de l’année précédente était bien supérieur ; remarque qu’ils avaient déjà faite il y a un an . - Nous qui ne nous sommes pas si fort hâtés et qui pensons que le livret suffit pour indiquer aux promeneurs le sujet et le chiffre des tableaux, nous avons cherché patiemment les perles dans le fumier et nous en avons assez découvert pour former un des plus riches écrins. En dépit des déclamations jalouses, des enthousiasmes rétrospectifs, jamais l’art n’a été en France dans une meilleure situation qu’aujourd’hui ; l’école française, la dernière de toutes autrefois et qui marchait de si loin derrière les écoles d’Italie, de Flandre et d’Espagne, est maintenant la première du monde ; Paris a remplacé Rome ; on ne cite aucun peintre italien moderne s’élevant au-dessus de l’ordinaire. " - Théophile Gautier -
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