Résumé :
" Une société multipolaire " - Un article publié dans l'ouvrage sous la direction de Roger Tessier et Yvan Tellier, Historique et prospective du changement planifié, 2e partie, chapitre 3, pp. 225-228. Québec : Les Presses de l'Université du Québec, 1990, 311 pages. Collection : Changement planifié et développement des organisations. Tome I
Les sociétés industrielles avancées ont une certaine tendance à s'homogénéiser. Par exemple, en politique, les différences entre droite et gauche, majorité et opposition, deviennent plus floues. En tous les cas, en politique extérieure, on constate souvent un consensus. Les membres des sociétés industrielles prennent conscience qu'ils vivent dans une société confortable par comparaison aux pays peu développés. Ce fait est fondamental et devrait se poursuivre encore très longtemps au cours des années 2000.
Ces faits s'expliquent en grande partie par le transfert des technologies anciennes vers les pays moins industrialisés, par les industries manufacturières qui s'effondrent en Occident. Nous savons, bien sûr, que les Etats-Unis ont récupéré une partie de ces industries en développant des technologies de pointe qui n'utilisent plus qu'une main-d'œuvre très réduite. Comme les pays industriels exploitent les ressources naturelles des autres pays et leur prêtent de l'argent à des sommes d'intérêt annuel qui dépassent les revenus de ces pays, la paupérisation dans les pays du tiers monde peut s'accroître indéfiniment.
La société occidentale connaît actuellement une troisième révolution industrielle. La première était basée sur la vapeur, la seconde sur l'électricité et la troisième sur la fibre optique, c'est-à-dire la communication de l'énergie par des moyens infinitésimaux. Il en résulte une globalisation de l'information très rapide qui va bouleverser tous les aspects de la vie sociale. Nous réalisons de plus en plus que la phase antérieure symbolisée par l'électricité et la chimie comportait un potentiel de catastrophe, à savoir la destruction de la nature. Dans les décennies qui suivent, il s'agira de la conserver et de la protéger. Beaucoup de forces se regroupent autour de cet enjeu, indépendamment des anciens clivages économiques et sociaux. C'est un nouveau facteur d'identification interne des sociétés.
Télécharger l'ouvrage sur Les Classiques des sciences sociales
Les sociétés industrielles avancées ont une certaine tendance à s'homogénéiser. Par exemple, en politique, les différences entre droite et gauche, majorité et opposition, deviennent plus floues. En tous les cas, en politique extérieure, on constate souvent un consensus. Les membres des sociétés industrielles prennent conscience qu'ils vivent dans une société confortable par comparaison aux pays peu développés. Ce fait est fondamental et devrait se poursuivre encore très longtemps au cours des années 2000.
Ces faits s'expliquent en grande partie par le transfert des technologies anciennes vers les pays moins industrialisés, par les industries manufacturières qui s'effondrent en Occident. Nous savons, bien sûr, que les Etats-Unis ont récupéré une partie de ces industries en développant des technologies de pointe qui n'utilisent plus qu'une main-d'œuvre très réduite. Comme les pays industriels exploitent les ressources naturelles des autres pays et leur prêtent de l'argent à des sommes d'intérêt annuel qui dépassent les revenus de ces pays, la paupérisation dans les pays du tiers monde peut s'accroître indéfiniment.
La société occidentale connaît actuellement une troisième révolution industrielle. La première était basée sur la vapeur, la seconde sur l'électricité et la troisième sur la fibre optique, c'est-à-dire la communication de l'énergie par des moyens infinitésimaux. Il en résulte une globalisation de l'information très rapide qui va bouleverser tous les aspects de la vie sociale. Nous réalisons de plus en plus que la phase antérieure symbolisée par l'électricité et la chimie comportait un potentiel de catastrophe, à savoir la destruction de la nature. Dans les décennies qui suivent, il s'agira de la conserver et de la protéger. Beaucoup de forces se regroupent autour de cet enjeu, indépendamment des anciens clivages économiques et sociaux. C'est un nouveau facteur d'identification interne des sociétés.
Télécharger l'ouvrage sur Les Classiques des sciences sociales