Résumé :
" Vive la nation ! " (1997) - Un article publié dans la revue Philosophie politique, vol. VIII, n° 8, (avril 1997). Paris : Les Presses universitaires de France.
Dans ce Vive la Nation qui fera reculer, le brouillard dissipé, les soldats du duc de Brunswick, dans ce cri de ralliement jailli des gorges enthousiastes des volontaires de 1792, se confondent l’amour d’une loi commune (celle de la nation menacée) et l’amour de la patrie (en danger). Plus encore, la cause de l’unité et de la souveraineté de la nation que défend le " parti des patriotes " deviendra celle de tous les peuples en lutte contre les princes et les puissants. Dans cette " croisade de la liberté ", au mot d’ordre lancé par Condorcet : " Paix aux chaumières, guerre aux châteaux ! " semble répondre, pour la scène extérieure, le célèbre " Guerre aux rois, paix aux nations " du député Merlin de Thionville. Investi d’une mission messianique, le peuple français est alors doublement victorieux, sur le plan physique et sur le plan moral. Il restitue au " genre humain tout entier " le monde arraché à " quelques races de tyrans ", et partage avec ses " frères " la liberté qu’il chérit, s’écrie, Robespierre, le soir du 15 frimaire an II, contre la campagne pour la paix intérieure et extérieure.
Télécharger l'ouvrage sur Les Classiques des sciences sociales
Dans ce Vive la Nation qui fera reculer, le brouillard dissipé, les soldats du duc de Brunswick, dans ce cri de ralliement jailli des gorges enthousiastes des volontaires de 1792, se confondent l’amour d’une loi commune (celle de la nation menacée) et l’amour de la patrie (en danger). Plus encore, la cause de l’unité et de la souveraineté de la nation que défend le " parti des patriotes " deviendra celle de tous les peuples en lutte contre les princes et les puissants. Dans cette " croisade de la liberté ", au mot d’ordre lancé par Condorcet : " Paix aux chaumières, guerre aux châteaux ! " semble répondre, pour la scène extérieure, le célèbre " Guerre aux rois, paix aux nations " du député Merlin de Thionville. Investi d’une mission messianique, le peuple français est alors doublement victorieux, sur le plan physique et sur le plan moral. Il restitue au " genre humain tout entier " le monde arraché à " quelques races de tyrans ", et partage avec ses " frères " la liberté qu’il chérit, s’écrie, Robespierre, le soir du 15 frimaire an II, contre la campagne pour la paix intérieure et extérieure.
Télécharger l'ouvrage sur Les Classiques des sciences sociales