Tout message peut faire l'objet de distorsions cognitives
Communiquer ne se résume pas à transmettre une information. Entre ce qu’un émetteur pense dire, ce qu’il dit réellement, ce que l’autre croit entendre, comprend et retient… un même message peut être perçu de multiples façons. C’est là que les distorsions cognitives entrent en jeu.
Ces déformations involontaires du message — liées à nos filtres mentaux, à nos émotions, à notre culture ou encore à notre histoire personnelle — peuvent créer des malentendus, des tensions ou des interprétations erronées. Un simple mot, une tournure, un silence peuvent ainsi être vécus très différemment selon les interlocuteurs.
Dans ce contexte, développer une communication claire, consciente et ajustée devient un enjeu managérial majeur, tant pour construire la confiance que pour garantir l'efficacité des échanges
Il y a toujours des risques de perception faussée entre un émétteur et un récepteur:
Emetteur | Récepteur |
Ce que je veux dire | Ce que je perçois |
Ce que je peux dire | Ce que j'écoute |
Ce que j'ose dire | Ce que j'entends |
Ce que je dis | Ce que je comprenbds |
Les 3 principales distorsions sont :
- Sélectivité: Je ne retiens qu'une partie de l'information, surtout si je suis dans un déluge informationnel permanent
- Amalgame : Je peux faire des associations simplificatrices : "Il est diplômé donc compétent"; "Il est âgé donc sage"
- Généralisation : Conclure une vérité universelle à partir d'un cas ou d'une situation spécifique
Les techniques d'écoute active
- Surveiller et proscrire les jugements de valeur: "Y a ka, faut qu'on, vous devez, il faut, etc..."
- Reformuler souvent les propos de l'interlocuteur : "Si j'ai bien compris, vous dites que ...
- Faire des synthèses au cours de la discussion pour bien dégager les idées clés
- -Face aux distorsions (Sélectivité, amalgame, généralisation), pratiquer le recadrage
- - Pour clarifier, posez la question : "Que voulez vous dire "?