En occident, nous sommes confrontés à une double crise financière et économique. Les solutions envisagées comme les difficultés que nous avons à les mettre en place témoignent d'un enfermement conceptuel qui s'avère à l'usage inefficient, voire douloureux.
Bernard Ibal, professeur en management, responsable du pôle Ethique et Management à l'ESC Clermont partage la même hypothèse. Dans l'article intitulé " Anthropologie de crise finançière ", il nous rappelle que nous sommes encastrés dans des structures symboliques vieilles de 350 ans. Cette situation inconsciente de la pensée collective occidentale rend impossible l'émergence de solutions nouvelles.
Chacun peut hélas aisément le vérifier dans sa vie quotidienne : ni la crise financière n'est vraiment résolue au dire de certains spécialistes ni la crise économique comme en témoigne de nombreux indicateurs relatifs à l'emploi ou à la croissance.
Les structures symboliques qui nous gouvernent sont effet marquées par le modèle de la machine et de la marchandise. Elles ne sont plus aujourd'hui opérantes. Il s'interroge sur la façon de reconstruire des structures symboliques adaptées à la nouvelle réalité.
Il ne s'agit pour lui de détruire ces structures comme le suggèrent les " antimondialistes " mais de les ouvrir de façon dialectique en intégrant la notion de " dignité humaine inconditionnelle ". Il estime urgent de réintroduire de nouveaux signifiants plus " humanistes " dans toutes les disciplines, en particulier celles relevant évidemment de la finance. N'est ce pas d'ailleurs, ce qui est train de se faire à travers le développement de concepts tels ceux de la Responsabilité Sociale de l'Entreprise et du Développement Durable.
Bernard Ibal plaide non pas pour la dissolution radicale de l'ancien paradigme mécaniste du développement économique mais pour laisser se déployer les aspirations humanistes qui traversent la société toute entière. C'est en effet en combinant des dimensions symboliques qui s'opposent qu'on peut enrichir un paradigme plutôt qu'en l'homogénéisant de façon radicale. Le " salut ", s'il existe, se trouverait pour lui dans ce compromis fertile.
Sur le plan économique, l'innovation est évidemment une piste stratégique sérieuse que tout le monde s'accorde en théorie à reconnaitre comme essentielle. Cependant dans les faits, cela ne sera possible que si les banquiers et les institutions prennent davantage en considération la passion " téléologique " de nos entrepreneurs. C'est en effet grâce à leurs capacités à prendre des initiatives innovantes que nous pourrons espérer envisager un réel redéveloppement économique, sous peine de voir notre occident confronté à un déclin qui parait sans cette mobilisation des esprits inexorable. C'est de cette question que traite l'article intitulé " Création d'emplois et émergence de projets économiques dormants innovants ". Les analystes financiers devraient prendre davantage en compte cette puissance " téléologique " de l'entrepreneur. C'est une richesse trop peu reconnue et insuffisamment valorisée. C'est pourtant un facteur déterminant dans la réussite d'une entreprise ou d'un projet. Nous comptons dans les prochaines lettres investir dans cette direction et mettre en évidence qu'il s'agit là, des fondements ce que les chercheurs académiques appellent aujourd'hui la " compétence entrepreneuriale " en tentant trop souvent, selon nous, à la réduire à une compétence de gestion.
Mais l'innovation dépend rarement d'un seul homme. C'est aussi le résultat d'une dynamique collective. C'est pourquoi elle soulève d'autres questions qui mériteraient aussi d'être approfondies comme celle de la coopération et la créativité des collaborateurs. Cela passe une conception moins hiérarchique et la mise en œuvre de nouvelles méthodes d'animation d'équipes visant à mobiliser la créativité et l'imagination des acteurs. Ce sont ces méthodes que nous présentent de façon très détaillées Emmanuel Carré, directeur du développement pédagogique du groupe IGS et Thierry Roques professeur en Affaires Internationales et responsable des relations internationale de Ecole de Management de Bordeaux.
N.B : Nous consacrerons nos efforts dans les 4 numéros suivants sur le thème de l'innovation et de la créativité
Bernard Ibal, professeur en management, responsable du pôle Ethique et Management à l'ESC Clermont partage la même hypothèse. Dans l'article intitulé " Anthropologie de crise finançière ", il nous rappelle que nous sommes encastrés dans des structures symboliques vieilles de 350 ans. Cette situation inconsciente de la pensée collective occidentale rend impossible l'émergence de solutions nouvelles.
Chacun peut hélas aisément le vérifier dans sa vie quotidienne : ni la crise financière n'est vraiment résolue au dire de certains spécialistes ni la crise économique comme en témoigne de nombreux indicateurs relatifs à l'emploi ou à la croissance.
Les structures symboliques qui nous gouvernent sont effet marquées par le modèle de la machine et de la marchandise. Elles ne sont plus aujourd'hui opérantes. Il s'interroge sur la façon de reconstruire des structures symboliques adaptées à la nouvelle réalité.
Il ne s'agit pour lui de détruire ces structures comme le suggèrent les " antimondialistes " mais de les ouvrir de façon dialectique en intégrant la notion de " dignité humaine inconditionnelle ". Il estime urgent de réintroduire de nouveaux signifiants plus " humanistes " dans toutes les disciplines, en particulier celles relevant évidemment de la finance. N'est ce pas d'ailleurs, ce qui est train de se faire à travers le développement de concepts tels ceux de la Responsabilité Sociale de l'Entreprise et du Développement Durable.
Bernard Ibal plaide non pas pour la dissolution radicale de l'ancien paradigme mécaniste du développement économique mais pour laisser se déployer les aspirations humanistes qui traversent la société toute entière. C'est en effet en combinant des dimensions symboliques qui s'opposent qu'on peut enrichir un paradigme plutôt qu'en l'homogénéisant de façon radicale. Le " salut ", s'il existe, se trouverait pour lui dans ce compromis fertile.
Sur le plan économique, l'innovation est évidemment une piste stratégique sérieuse que tout le monde s'accorde en théorie à reconnaitre comme essentielle. Cependant dans les faits, cela ne sera possible que si les banquiers et les institutions prennent davantage en considération la passion " téléologique " de nos entrepreneurs. C'est en effet grâce à leurs capacités à prendre des initiatives innovantes que nous pourrons espérer envisager un réel redéveloppement économique, sous peine de voir notre occident confronté à un déclin qui parait sans cette mobilisation des esprits inexorable. C'est de cette question que traite l'article intitulé " Création d'emplois et émergence de projets économiques dormants innovants ". Les analystes financiers devraient prendre davantage en compte cette puissance " téléologique " de l'entrepreneur. C'est une richesse trop peu reconnue et insuffisamment valorisée. C'est pourtant un facteur déterminant dans la réussite d'une entreprise ou d'un projet. Nous comptons dans les prochaines lettres investir dans cette direction et mettre en évidence qu'il s'agit là, des fondements ce que les chercheurs académiques appellent aujourd'hui la " compétence entrepreneuriale " en tentant trop souvent, selon nous, à la réduire à une compétence de gestion.
Mais l'innovation dépend rarement d'un seul homme. C'est aussi le résultat d'une dynamique collective. C'est pourquoi elle soulève d'autres questions qui mériteraient aussi d'être approfondies comme celle de la coopération et la créativité des collaborateurs. Cela passe une conception moins hiérarchique et la mise en œuvre de nouvelles méthodes d'animation d'équipes visant à mobiliser la créativité et l'imagination des acteurs. Ce sont ces méthodes que nous présentent de façon très détaillées Emmanuel Carré, directeur du développement pédagogique du groupe IGS et Thierry Roques professeur en Affaires Internationales et responsable des relations internationale de Ecole de Management de Bordeaux.
N.B : Nous consacrerons nos efforts dans les 4 numéros suivants sur le thème de l'innovation et de la créativité