Schumpeter est un économiste autrichien qui a vécu durant les 50 glorieuses (1883-1950) en produisant des théories économiques considérées comme atypiques. Ses théories étaient d'autant plus originales qu'elles s'opposaient aux théories dominantes des économistes en place comme celles d’Adam Smith qui étaient reconnues comme étant la référence à cette époque.
Contrairement à Adam Smith qui avait une vision statique de l'économie, Schumpeter considérait l'économie comme " un ouragan perpétuel ". Pour lui la nature profonde de l'économie n'était pas la stabilité mais la transformation incessante des équilibres. Il exhortait ses auditeurs à avoir une vision biologique de l'environnement et à ne pas s’enfermer dans des certitudes définitives. Pour reprendre l'expression d'Edgar Morin, il nous invitait à envisager en permanence " l'improbable ". Rien n'est acquis, à tout moment un concurrent peut surgir et " détruire " les acquis. C’est ce qu’il appelle la destruction créative.
Ses théories qui apparaissaient comme incongrues dans une économie de production triomphante constituent aujourd'hui un modèle particulièrement utile pour l'Action. La véritable concurrence n'est pas celle des prix mais celle qui crée des innovations de rupture pouvant entrainer des points d'inflexion stratégiques irrémédiables pour les entreprises. Les innovations de demain peuvent entrainer la destruction des activités d' 'aujourd'hui. Il faut donc être vigilant et ne pas s’endormir dans l'arrogance du succès actuel.
Le véritable entrepreneur s’oppose donc au gestionnaire. Il est celui qui est capable de se recréer en permanence. Cela demande une grande agilité et une réelle capacité de résilience. Mais en sommes nous capables ? Les apprentissages que nous avons fait et les normes sociales que nous avons construites nous ont appris a considérer comme de l'instabilité cette capacité à changer en permanence. Face à ce nouvel environnement, il apparait urgent de réapprendre à penser et à travailler autrement. C’est ce que nous proposons depuis le début de la parution de cette lettre.
Dans cette lettre 29, James Manez, étudiant de 3ème année à l'ESC Clermont, nous propose une réflexion sur le concept de " flow " développé par Mihaly Csikszentmihalyi. Il s'interroge sur ces instants de concentration intense que chacun d’entre nous fait l’expérience quand nous sommes pleinement identifiés à une tache. C’est probablement à cet instant que nous sommes dans l'efficience totale. Celle-ci n'est pas un moment de souffrance mais de réelle jubilation. Etre efficient c’est donc aussi être dans la jubilation. On est loin du masochisme taylorien qui prétend que c’est la quantité de travail qui assure la prospérité.
Les lecteurs retrouveront dans l'article 2.29 sur les techniques de créativité, la suite des travaux de Emmanuel Carré, aujourd'hui, directeur pédagogique du Groupe IGS, et Thierry Roques (professeur au Département Affaires et Développement International de Ecole de Management de Bordeaux). Il est absolument essentiel d’équiper les managers d'outils pour affronter les défis de demain.
L'article 3.29 explore l'autobiographie de Steve Jobs qui apparait de plus en plus comme un modèle particulièrement exemplaire qui peut inspirer tous ceux qui entreprennent. A travers cette autobiographie, nous avons voulu également rendre hommage aux entrepreneurs dont l’utilité pour une société est déterminante et scandaleusement peu valorisée dans notre société.
Pour terminer, deux chercheurs académiques Soufiane Mezzourh, doctorant à l’IAE de Toulouse et Walid Nakara, professeur en entreprenariat et innovation au groupe Sup de Co Montpellier, nous invitent à reconsidérer les caractéristiques de la nouvelle économie dans laquelle nous sommes inscrits : l'économie de la connaissance. Avec elles, les règles du jeu vont une nouvelle fois vont changer. Nous devons plus que jamais nous y préparer !
Meilleurs vœux de courage et de lucidité à tous nos lecteurs et encore merci de votre soutien cognitif, financier ou narcissique. En 2011, nous proposerons deux nouveaux services…
A bientôt
Contrairement à Adam Smith qui avait une vision statique de l'économie, Schumpeter considérait l'économie comme " un ouragan perpétuel ". Pour lui la nature profonde de l'économie n'était pas la stabilité mais la transformation incessante des équilibres. Il exhortait ses auditeurs à avoir une vision biologique de l'environnement et à ne pas s’enfermer dans des certitudes définitives. Pour reprendre l'expression d'Edgar Morin, il nous invitait à envisager en permanence " l'improbable ". Rien n'est acquis, à tout moment un concurrent peut surgir et " détruire " les acquis. C’est ce qu’il appelle la destruction créative.
Ses théories qui apparaissaient comme incongrues dans une économie de production triomphante constituent aujourd'hui un modèle particulièrement utile pour l'Action. La véritable concurrence n'est pas celle des prix mais celle qui crée des innovations de rupture pouvant entrainer des points d'inflexion stratégiques irrémédiables pour les entreprises. Les innovations de demain peuvent entrainer la destruction des activités d' 'aujourd'hui. Il faut donc être vigilant et ne pas s’endormir dans l'arrogance du succès actuel.
Le véritable entrepreneur s’oppose donc au gestionnaire. Il est celui qui est capable de se recréer en permanence. Cela demande une grande agilité et une réelle capacité de résilience. Mais en sommes nous capables ? Les apprentissages que nous avons fait et les normes sociales que nous avons construites nous ont appris a considérer comme de l'instabilité cette capacité à changer en permanence. Face à ce nouvel environnement, il apparait urgent de réapprendre à penser et à travailler autrement. C’est ce que nous proposons depuis le début de la parution de cette lettre.
Dans cette lettre 29, James Manez, étudiant de 3ème année à l'ESC Clermont, nous propose une réflexion sur le concept de " flow " développé par Mihaly Csikszentmihalyi. Il s'interroge sur ces instants de concentration intense que chacun d’entre nous fait l’expérience quand nous sommes pleinement identifiés à une tache. C’est probablement à cet instant que nous sommes dans l'efficience totale. Celle-ci n'est pas un moment de souffrance mais de réelle jubilation. Etre efficient c’est donc aussi être dans la jubilation. On est loin du masochisme taylorien qui prétend que c’est la quantité de travail qui assure la prospérité.
Les lecteurs retrouveront dans l'article 2.29 sur les techniques de créativité, la suite des travaux de Emmanuel Carré, aujourd'hui, directeur pédagogique du Groupe IGS, et Thierry Roques (professeur au Département Affaires et Développement International de Ecole de Management de Bordeaux). Il est absolument essentiel d’équiper les managers d'outils pour affronter les défis de demain.
L'article 3.29 explore l'autobiographie de Steve Jobs qui apparait de plus en plus comme un modèle particulièrement exemplaire qui peut inspirer tous ceux qui entreprennent. A travers cette autobiographie, nous avons voulu également rendre hommage aux entrepreneurs dont l’utilité pour une société est déterminante et scandaleusement peu valorisée dans notre société.
Pour terminer, deux chercheurs académiques Soufiane Mezzourh, doctorant à l’IAE de Toulouse et Walid Nakara, professeur en entreprenariat et innovation au groupe Sup de Co Montpellier, nous invitent à reconsidérer les caractéristiques de la nouvelle économie dans laquelle nous sommes inscrits : l'économie de la connaissance. Avec elles, les règles du jeu vont une nouvelle fois vont changer. Nous devons plus que jamais nous y préparer !
Meilleurs vœux de courage et de lucidité à tous nos lecteurs et encore merci de votre soutien cognitif, financier ou narcissique. En 2011, nous proposerons deux nouveaux services…
A bientôt