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Actualités du Management

Renault compte produire des véhicules électriques en Chine

Le constructeur Renault compte produire des véhicules électriques en Chine, devenue le premier marché

Automobile mondial et où il ne possède pas d'usine pour le moment, a annoncé jeudi son PDG Carlos Ghosn. "Le gouvernement chinois a dit récemment qu'il n'est pas possible d'augmenter des capacités ou de s'implanter en Chine sans apporter certaines innovations", a expliqué M. Ghosn lors d'une conférence d'analystes à l'occasion de la publication des résultats annuels du groupe. "Nous savons que nous devrons amener le véhicule électrique en Chine", a-t-il dit, ajoutant que cela pourrait se faire sous la marque Renault ou sous une autre marque.Selon la presse chinoise, Renault pourrait s'implanter dans la ville de Wuhan (centre), où le chinois Dongfeng possède une usine. Ce dernier coopère déjà avec le japonais Nissan, l'allié de Renault. Les constructeurs étrangers sont dans l'obligation de travailler avec un chinois pour produire en Chine. Le directeur commercial du constructeur français, Jérôme Stoll, avait éclaré le mois dernier qu'il espérait qu'un accord soit conclu cette année et que le groupe puisse commencer à produire des voitures à partir de 2014. La présence de Renault sur le premier marché automobile mondial est pour l'instant anecdotique, avec un peu plus de 24.000 voitures vendues l'an dernier, essentiellement des 4x4 Koleos. Le constructeur est toutefois en train d'élargir son réseau de concessionnaires, qui comprend 80 points de vente.

Les salariés de florange craignent la mort lente de leur usine

La direction de l'aciérie ArcelorMittal de Florange a annoncé mardi que la filière liquide du site, à l'arrêt depuis octobre 2011, ne redémarrerait pas au deuxième trimestre de cette année. Une nouvelle étape vers la fin programmée de l'usine, estiment les syndicats.

L'arrêt des hauts fourneaux était annoncé comme provisoire. Pourtant, il s'éternise. Et les syndicats de l'usine ArcelorMittal de Florange, en Moselle, tirent le signal d'alarme à deux mois de l'élection présidentielle sur les risques de fermeture du site. La direction a confirmé mardi à l'intersyndicale qu'aucun redémarrage des fourneaux n'était prévu avant la fin de 2012, et que la situation actuelle, qui se traduit par du chômage partiel pour 2600 des 5000 employés du site durerait au moins jusqu'à la fin du deuxième trimestre et pourrait se poursuivre sur l'ensemble de l'année, a dit la CFDT.

En octobre, le directeur du site de Florange, Thierry Renaudin, avait affirmé que la "mise en veille" du haut fourneau P6 était "conjoncturelle". Et ce fameux "P6" cristallise aujourd'hui toutes les inquiétudes et les derniers espoirs des salariés : il est le dernier du groupe sidérurgique encore en activité en Lorraine. Et il doit être en activité pour recevoir un projet européen Ulcos de captage de CO2, représentant un investissement de quelque 600 millions d'euros et sur lequel la Commission européenne doit statuer en juin-juillet. Les syndicats estiment que seul ce projet, qui ferait de Florange un site pilote pour la capture et le stockage de CO2 dans le sol, garantirait l'avenir. Mais le contexte ne laisse que peu d'ouvertures pour les salariés : après avoir décidé fin 2011 la fermeture définitive de ses hauts fourneaux de Liège en Belgique et la mise à l'arrêt de ceux de Florange et d'Eisenhüttenstadt, en Allemagne, ArcelorMittal a annoncé en janvier des suppressions d'emploi en Pologne et la fermeture de son aciérie de Madrid.

Et la direction a confirmé mercredi qu'elle allait présenter le 23 février aux représentants du personnel un projet de prolongation de la fermeture temporaire du site pour le deuxième trimestre. "Le projet qui sera présenté au comité (central d'entreprise, ndlr) du 23 février 2012 porte sur la prolongation de la suspension temporaire d'une partie des installations de Florange, pour le deuxième trimestre de l'année 2012 ainsi que sur le maintien de l'ensemble des mesures permettant le redémarrage des installations lorsque les conditions de marché le permettront", indique-t-elle dans une déclaration écrite.

"Nous ne serons pas les Grecs de la métallurgie"

Pour Edouard Martin, membre CFDT du comité central d'entreprise du numéro un mondial de l'acier, "cette annonce, c'est peut-être la mort programmée du site de Florange". "Lorsque le P6 avait été mis à l'arrêt, la direction avait affirmé que cette fermeture ne serait que provisoire. On comprend mieux maintenant comment celle-ci s'inscrit dans une stratégie globale d'ArcelorMittal pour rentabiliser ses sites côtiers", a-t-il ajouté. "Nous ne serons pas les Grecs de la métallurgie française", a prévenu le syndicaliste, en annonçant une mobilisation "tous azimuts". Une assemblée générale a été convoquée jeudi à 16h30 à Florange, a-t-il annoncé. "On ne va pas se laisser tuer en silence. On peut agir jusqu'en mai. Après, c'est rideau", a renchéri Frédéric Weber, responsable cédédiste du site, jugeant que "les politiques doivent mouiller leur chemise comme pour le fabricant de lingerie Lejaby".

"L'arrêt prolongé de l'outil (...) cache mal les véritables intentions d'ArcelorMittal, à savoir un arrêt définitif des installations (de Florange, ndlr) après les échéances électorales", a pour sa part jugé le maire de Florange, Philippe Tarillon. Selon lui, "il est temps que ce groupe, qui a annoncé un résultat net de 2,3 milliards de dollars (environ 1,69 milliard d'euros) pour 2011, arrête son comportement de prédateur financier et industriel et que l'Etat (...) oeuvre pour la ré-industrialisation de la vallée de la Fensch".

32 000 emplois détruits au quatrième trimestre en france

L'économie française a, pour la première fois depuis fin 2009, détruit près de 32.000 emplois salariés au 4e trimestre 2011, le solde demeurant néanmoins positif sur l'année, selon des données provisoires publiées par l'Insee mardi. L'emploi salarié dans les secteurs principalement marchands a reculé de

0,2% par rapport au 3e trimestre avec 31.900 postes en moins. Sur l'année, le solde reste positif avec 108.700 emplois créés, soit une hausse modeste de 0,7% par rapport à fin 2010, insuffisante, selon les économistes, pour absorber les nouvelles arrivées sur le marché du travail. Au total, au 31 décembre, la France comptait 16,1 millions d'emplois salariés, contre 15,9 millions un an plus tôt. La dernière fois que l'emploi salarié avait subi des destructions, c'était au 4e trimestre 2009, au plus fort de la crise financière. L'intérim est le premier secteur à pâtir de ce repli puisque sur les 31.900 emplois détruits au 4e trimestre, 25.800 l'ont été dans ce seul secteur (-4,4%).L'emploi salarié dans l'industrie a lui essuyé une baisse trimestrielle de 0,2%, comme le tertiaire, la construction restant pour sa part quasi-stable (-0,1%). Ces chiffres, provisoires, doivent encore être confirmés par l'Insee, qui doit d'ailleurs rendre son verdict mercredi sur la croissance française en 2011 alors que le gouvernement table toujours sur une hausse du produit intérieur brut de 1,75% sur l'année. L'emploi salarié devrait encore être mis à rude épreuve en 2012, au vu des prévisions de croissance. Le gouvernement prévoit une croissance de 0,5% mais le Fonds monétaire international (FMI) ne table que sur une croissance du PIB français de 0,2%, l'OCDE de 0,3% et certains analystes sur une récession.

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