1.7 Jacques Benoit : Le patron élu (1943 - )
Jacques Benoît est né en 1943 est un entrepreneur autodidacte qui a créé en 1970 une entreprise spécialisée dans l’importation, le traitement et le conditionnement et la commercialisation de fruits secs et graines séchées salées. Positionnée sur le secteur de la grande distribution, son entreprise employait près de 160 salariés et réalisait un chiffre d’affaires de 40 millions d’Euros. L’entreprise a déposé son bilan en 1998.
Mais si l’entreprise a défrayé souvent la chronique, ce n’est pas seulement à cause de ses succès économiques mais parce que le dirigeant voulait transformer son entreprise en véritable laboratoire social en organisant son entreprise autour de 5 principes démocratiques
- 1°) Le dirigeant doit être élu par les actionnaires et les salariés : Chaque année, pendant près de 28 ans Jacques Benoit appelait ses salariés à l’évaluer et à l’élire à bulletin secret comme directeur général. En cas de mauvais score, il s’engageait à ce qu’un nouveau dirigeant, issu de la communauté de travail puisse se présenter à un nouveau suffrage. Il estimait que le dirigeant devait être élu à la majorité des ¾ des voix exprimées.
- 2°) Adhésion obligatoire pour tous les salariés à un syndicat : cette adhésion permet aux salariés d’être une véritable partie prenante.
- 3°) L’entreprise n’a pas qu’une finalité financière ; elle a une responsabilité sociale envers son environnement, ses salariés, ses clients, ses actionnaires. Cette dimension doit être définie dans sa mission.
- 4°) Consultation des salariés sur les décisions stratégiques de l’entreprise avec un droit de véto. Chaque année, Jacques Benoit organisait 3 réunions par an avec tous les salariés de son entreprise pour valider la stratégie, la politique d’investissement et débattre des salaires et des augmentations. Les salaires étant connus de tous. Les salariés peuvent s’opposer par exemple à une délocalisation ou à l’entrée d’un nouveau partenaire.
- 5°) Les collaborateurs sont invités à noter leurs managers. C’est d’ailleurs la seule évaluation qui est mise en place dans l’entreprise. Les collaborateurs n’étant pas évalués par leurs managers.
Plusieurs critiques lui ont été adressées, notamment le fait qu’il possédait 70% du capital de l’entreprise. Ce à quoi, Jacques Benoit répondait que si il était prêt à abandonner sa fonction de dirigeant si son personnel estimait qu’il n’était plus compétent, il ne s’agissait en aucun cas d’une expérience d’autogestion. Ainsi en cas de non élection, il pouvait rester actionnaire majoritaire. Ce qui est intéressant à observer par contre c’est que son modèle qui a tenu plus de 28 ans s’est effondré lorsque l’entreprise a eu des difficultés économiques sérieuses.
Aujourd’hui Jacques Benoit est devenu consultant après avoir écrit plusieurs ouvrages sur son expérience. Il intervient dans de nombreuses entreprises ou grandes écoles pour diffuser ses convictions démocratiques.
Mais si l’entreprise a défrayé souvent la chronique, ce n’est pas seulement à cause de ses succès économiques mais parce que le dirigeant voulait transformer son entreprise en véritable laboratoire social en organisant son entreprise autour de 5 principes démocratiques
- 1°) Le dirigeant doit être élu par les actionnaires et les salariés : Chaque année, pendant près de 28 ans Jacques Benoit appelait ses salariés à l’évaluer et à l’élire à bulletin secret comme directeur général. En cas de mauvais score, il s’engageait à ce qu’un nouveau dirigeant, issu de la communauté de travail puisse se présenter à un nouveau suffrage. Il estimait que le dirigeant devait être élu à la majorité des ¾ des voix exprimées.
- 2°) Adhésion obligatoire pour tous les salariés à un syndicat : cette adhésion permet aux salariés d’être une véritable partie prenante.
- 3°) L’entreprise n’a pas qu’une finalité financière ; elle a une responsabilité sociale envers son environnement, ses salariés, ses clients, ses actionnaires. Cette dimension doit être définie dans sa mission.
- 4°) Consultation des salariés sur les décisions stratégiques de l’entreprise avec un droit de véto. Chaque année, Jacques Benoit organisait 3 réunions par an avec tous les salariés de son entreprise pour valider la stratégie, la politique d’investissement et débattre des salaires et des augmentations. Les salaires étant connus de tous. Les salariés peuvent s’opposer par exemple à une délocalisation ou à l’entrée d’un nouveau partenaire.
- 5°) Les collaborateurs sont invités à noter leurs managers. C’est d’ailleurs la seule évaluation qui est mise en place dans l’entreprise. Les collaborateurs n’étant pas évalués par leurs managers.
Plusieurs critiques lui ont été adressées, notamment le fait qu’il possédait 70% du capital de l’entreprise. Ce à quoi, Jacques Benoit répondait que si il était prêt à abandonner sa fonction de dirigeant si son personnel estimait qu’il n’était plus compétent, il ne s’agissait en aucun cas d’une expérience d’autogestion. Ainsi en cas de non élection, il pouvait rester actionnaire majoritaire. Ce qui est intéressant à observer par contre c’est que son modèle qui a tenu plus de 28 ans s’est effondré lorsque l’entreprise a eu des difficultés économiques sérieuses.
Aujourd’hui Jacques Benoit est devenu consultant après avoir écrit plusieurs ouvrages sur son expérience. Il intervient dans de nombreuses entreprises ou grandes écoles pour diffuser ses convictions démocratiques.